I-
Définition de quelques concepts
agronomiques de base.
Agronomie :
L’Agronomie, est une science dont l’objet est
l’étude des relations entre les plantes cultivées, les climats, les sols et
l’environnement dans lesquels elles se développent. Le terme agronomie, du
grec, agros « champ » et nomos « loi », définit également l’ensemble des
techniques qui permettent d’améliorer les productions végétale et animale (la
seconde découlant de la première L’agronomie se propose de déterminer et de
comprendre les processus gouvernant la croissance puis le développement et la
production des végétaux cultivées sous des conditions déterminées du milieu
environnant.
Agriculture :
Dans
son sens étymologique (du latin ager, champ, et colere, cultiver),
l’agriculture serait “l’art d’obtenir du sol, tout en maintenant sa fertilité,
le maximum de produits utiles”.
Ces
produits étant soit la plante, soit l’animal qui mange la plante, le terme
“AGRICUTURE” désigne aussi bien les techniques de production des végétaux que
celles des productions animales.
Phytotechnie
La Phytotechnie constitue avec la Zootechnie
les deux branches des sciences agronomiques et des techniques agricoles. La
zootechnie vise la production des animaux, tandis que la Phytotechnie (de
photon : la plante, et teckne, l’art, les techniques), désigne l’ensemble
des techniques visant à faire produire par le sol sous un climat donne le
maximum de de végétaux utiles, dans les
meilleures conditions économiques et écologiques.
Cette
Phytotechnie est “générale” lorsqu’elle étudie les bases communes à toute
production végétale, elle est “spéciale” lorsqu’elle applique ces bases
communes à production des différentes
“espèces”.
La phytotechnie est l’étude de l’ensemble des techniques pouvant être
mises en œuvre pour faire croître des cultures de végétaux |
Un système de culture : est un ensemble cohérent de techniques agricoles plus ou moins complémentaires qui ont été mis en place au cours d'une histoire de plusieurs millénaires. L'introduction de certains progrès, en particulier au cours des deux derniers siècles, permet une certaine croissance de l’agriculture traditionnelle.
Facteurs limitant de
l’agriculture
De
nombreux facteurs interviennent dans l'agriculture en favorisant ou perturbant
la production :
- ü l’eau
en termes de disponibilité au moment opportun, aussi en termes de qualité,
- ü le
climat et ses variations inattendues (chaleur, sécheresse, pluie, grêle, gel,
…),
- ü le
sol,
- ü les
espèces végétales,
- ü les
espèces animales,
- ü les
prédateurs (parasites, maladies, et consommateurs de toute sortes : végétaux,
insectes, animaux sauvages, ...),
- ü la
mécanisation agricole,
- ü l'agronomie
(fertilisation, biologie, génétique, …),
- ü Le
marché qui est devenu lui aussi un des facteurs limitants.
De
ce fait, l'agriculture est le domaine le plus ancien et le plus complexe du monde civilisé, mais aussi
le plus influencé par les techniques
modernes.
L'agronomie n'est pas une simple science : c'est un domaine de la
connaissance. L'agronome a une démarche pluridisciplinaire
et doit associer dans ses recherches de très nombreuses sciences.
Les
agronomes sont d'abord des gestionnaires
qui pratiquent et administrent l'agriculture. Puis, ce sont des techniciens de traitement des problèmes dont les
solutions sont généralement connues.
Les agronomes doivent connaître les mécanismes de la production agricole
dans ses détails. La résolution des
problèmes est souvent simple et applicable, mais demande un travail de groupe.
Interaction
Sol-Plante-Climat
Le
sol est incapable de produire les rendements par lui-même. C’est la
collaboration du sol avec les plantes qui donne les rendements (matière
végétale).
La fabrication de cette matière végétale est
d’abord une fixation d’énergie et de gaz carbonique. Cette fixation nécessite
le transfert d’eau.
L’assimilation des sels minéraux par la racine
aide la plante à produire ses besoins vitaux.
La
photosynthèse est donc la transformation de la lumière en énergie puis en sucre
(C6H12O6) riche en énergie.
La
respiration par l’oxydation des sucres libère une quantité importante d’énergie
(ATP).
Cette
énergie est nécessaire pour faire le métabolisme (anabolisme). C’est donc le
développement et la croissance des plantes jusqu’à arriver à assurer de bons
rendements.
C’est
une interaction entre Sol-Plante-Climat.
La plante agricole
Classification (systématique)
Les plantes font l’objet d’une classification
en catégories hiérarchisées, chaque groupe de niveau supérieur contenant des
sous-groupes qui rassemblent les individus ayant des caractères voisins. Du
plus grand au plus petit ensemble, on distingue : l’embranchement, le sousembranchement, la classe, l’ordre, la
famille, le genre, l’espèce et la variété.
Exemple
: le blé dur
ü Sous règne : Tracheobionta
ü Embranchement : spermaphyte.
ü Sous embranchement : angiosperme.
ü Classe : Liliopsida (monocotylédones).
ü Ordre : Graminales/Poales.
ü Famille : graminaceae (graminées) ou poaceae.
ü Genre : Triticum
ü Espèce : T. durum
Relations entre plantes
cultivées : rotation et assolement
Rotations
Les
plantes cultivées n'ont pas tous les mêmes besoins nutritifs et ils ne vont pas
non plus les rechercher à la même profondeur, d'où l'intérêt de pratiquer une
rotation des cultures aussi appelé
assolement. La culture d'une même catégorie de plantes dans la même parcelle épuise
celle-ci d'année en année et contribue aussi au développement des maladies.
La rotation des cultures consiste donc à
alterner sur plusieurs années la culture de différentes catégories de plantes
en fonction de leurs besoins spécifiques. Pour mettre en œuvre cette méthode de
culture, vous devrez séparer votre terrain en quatre parcelles sur lesquelles
s'appliquera la rotation.
Les
rotations culturales permettent d’atténuer la prolifération d’agents pathogènes
et de ravageurs (en particulier les nématodes), d’une culture à l’autre, elles doivent
être strictement respectées. Ces rotations permettent également de réduire
l’incidence des mauvaises herbes et des repousses indésirables des cultures
précédentes.
Dans
la pratique, l’intervalle de temps à respecter entre deux cultures appartenant
à la même famille, devrait être au moins de :
ü 3 ans pour les légumineuses
ü 2 ans pour les liliacées (oignon, ail) en cas d’infestation par les thrips
ü 5 ans pour les Malvacée (gombo) et les liliacées (oignon, ail) en cas d’infection par le Fusarium oxysporum (flétrissement vasculaire) et de Pyrenochaeta terrestris (maladie des racines roses).
Assolement
ü Procédé
de culture par succession et alternance sur un même terrain pour conserver la
fertilité du sol.
ü Action de partager les terres labourables d'un
domaine en parties égales régulières appelées soles pour y établir par rotation
en évitant la jachère des cultures différentes et ainsi obtenir le meilleur
rendement possible sans épuiser la terre.
L'assolement triennal
C’est
une technique agricole qui consiste, pour un agriculteur, à diviser ses terres
en trois soles. Associée à une rotation des cultures, cette technique permet
d'obtenir de meilleurs rendements car les sols ne sont pas appauvris.
Exemple
: Ordre de rotation des différentes cultures sur une sole
L'assolement triennal permet de ne pas
appauvrir les sols.
Principe de
l'assolement triennal
Concrètement,
l'agriculteur choisit deux types de culture : une céréale d'hiver (typiquement,
le blé) et une céréale de printemps (l'orge par exemple).
La
première année, la première sole accueillera la céréale d'hiver, la deuxième
celle de printemps et la troisième sera en jachère (repos).
La
deuxième année, l'agriculteur pratique une rotation : sur la première sole, il
cultive la céréale de printemps, sur la troisième celle d'hiver tandis qu'il
laissera la deuxième en jachère.
Enfin
la dernière année, la première sole sera en jachère, la deuxième accueillera
les céréales d'hiver et la troisième celles de printemps.
Cette
pratique date du Moyen Âge. Elle a été abandonnée car elle n'est pas compatible
avec une agriculture intensive. Mais les problèmes causés par les pesticides,
les engrais ou les insectes ravageurs la remettent au goût du jour.
L’assolement
est la manière de gérer l’exploitation des cultures de la richesse du sol.
Exemple : la pomme de terre consomme beaucoup plus de K que de P ou d’N. L’année suivante, si je m’amuse à refaire
la pomme de terre sur la même parcelle, les rendements seront médiocres car
le sol a perdu beaucoup de ses réserves durant la première année de culture.
Donc varié les cultures d’une année à l’autre est la meilleure solution pour
ne pas endommager le sol. L’assolement : il y a plusieurs formules |
Figure
04 : Schéma représentant quelques exemples d’assolement
Si on couple les deux
techniques entre elles, donc assolement-rotation è
les résultats seront meilleurs : D’une part nous préservons notre sol contre
la dégradation et d’autre part nous écartons nos cultures des contaminations,
tout en optimisant notre sol, personnel, moyen matériel et surtout notre
temps bien comme il faut. Prenant l’exemple de l’assolement-rotation des
cultures maraichères : |
Figure
05 : Schéma représentant le système de culture assolement-rotation
ü Légumes
à feuilles : qui poussent rapidement, consomment plus d’azote que P ou K.
ü Légumes-fruits :
qui consomment généralement beaucoup d’éléments fertilisants (NPK).
ü Légumes-grains :
(légumineuse) qui fixent l’azote atmosphérique, consommation moyenne du P et du
K.
ü Légumes
racines : qui consomment plus de K que les autres éléments
fertilisants.
Un assolement maraîcher
est difficile à établir il faut tenir compte : ü du
grand nombre d’espèces cultivées. ü a
leur durée d’évolution qui varie d’un mois à un an et plus (laitue 2 à 3
mois, tomate 6 à 1an, artichaut 3 à 4 ans, fraisier 2 à 3 ans, …etc.). ü a
leurs exigences climatiques et édaphiques. ü à
la botanique de leur système racinaire. ü a
leur importance économique. |
En
général pour établir un assolement -
rotation, il faut tenir compte des règles suivantes :
ü A
un légume a enracinement superficiel, faire succéder une plante à enracinement
profond
ü A
une plante d’une famille botanique donnée, faire succéder, un légume d’une
autre famille
ü A
une plante malade, éviter la succession d’une plante sensible à la même maladie
ü A
une plante vorace (épuisante), faire succéder une plante moins épuisante
On
trouve en grosso-modo trois types d’assolement :
ü Assolement
« grandes cultures ».
ü Assolement
« combiné » (général) : où l’on fait introduire à la fois les grandes cultures
et les cultures légumières.
ü Assolement
« maraîcher » : effectué surtout dans des entreprises agricoles à vocation
maraîchère (zones côtières).
Semences
Les
semences (ou plants) sont utilisées par les agriculteurs pour installer des
cultures et produire:
ü du
grain qui sera ensuite transformé en farine, en huile, en tourteau,
ü du
fourrage pour l’alimentation du bétail,
ü des
légumes secs et frais pour la consommation humaine,
ü des
fruits
ü des
fleurs
ü des
fibres pour l’industrie textile, … etc.
La semence est une matière première biologique
dont la qualité influe directement la production finale.
Caractéristiques des semences performantes
Pouvoir germinatif
La germination :
C’est l’ensemble des phénomènes par lesquels la plantule en vie ralentie
commence une vie active et se développe grâce à l’énergie contenue dans les
réserves de la graine.
L’induction
de la germination n’est possible que si certaines conditions d’environnement
sont respectées (chaleur, air, humidité) et que si l’embryon n’est pas en état
de dormance, et les graines physiologiquement mûres et vivantes.
Dans
l’attente des conditions favorable, la graine reste en état de vie ralentie.
Cependant, on peut subdiviser la germination en deux phases :
1- Imbibition
d’eau jusqu’au début de croissance de radicule, il y a quatre périodes :
imbibition, activation de graine, mitose et début d’allongement des cellules
radiculaires.
2- Toutes parties (radicule, tigelle, gemmule)
vont entamer leurs croissances successivement (non simultanément). La radicule
croit par mitose puis par élongation cellulaire, ensuite la tigelle suit sa
croissance (La plantule utilise les réserves de la graine pour couvrir ses
besoins énergétiques de la germination).
Les réserves se transforment, à l’aide des enzymes appropriées, en
substances directement utilisable pour la croissance. Lorsque ces substances
sont épuisées, la jeune plante possède un appareil radiculaire et un appareil
aérien capables d’assurer une autonomie de croissance.
La faculté germinative
La faculté germinative d’un lot de semence est
définie par le nombre de semence germant sur 100 unités et susceptible de
produire en plein terre des plantules saines et viables.
La
longévité des semences est différente selon les espèces : aubergine (6 à 7
ans), Concombre (8 ans), Melon (8 à 10 ans), tomate (4 ans), elle dépend
également des conditions de la récolte et de la conservation des graines.
L’excès
d’eau provoque une chute de faculté germinative et une mauvaise conservation,
c’est-àdire il faut récolter en pleine maturité.
L’énergie germinative
C’est
le pourcentage des semences germées lors du premier dénombrement (comptage) des
germes. Le dénombrement s’effectue au 1/3 du nombre de jours établi pour la
faculté germinative complète.
Rapport
entre le semis et les levées :
ü Le
rapport est faible quand les graines présentent une faculté germinative et
énergie germinative élevée.
ü Le
rapport est élevé quand les graines présentent une faculté germinative et
énergie germinative faible. Dans ce cas il faut augmenter la dose de semis.
b- L’identité et la pureté
La pureté spécifique
Elle
s’exprime par le pourcentage en poids des semences conformes à l’espèce
considérée indemne de toute impureté. L’échantillon pouvant contenir dans des
proportions plus ou moins importante des impuretés qui sont des éléments
étrangers à l’espèce ou appartenant à l’espèce mais présentant un défaut
d’accident influe négativement sur la germination ou la culture de la semence
est rendant impure celle-ci.
Il
existe des impuretés inertes (terre, pierres, débris…), et des impuretés sous
forme de semences étrangère à l’espèce considérée.
La pureté variétale
Le
lot doit contenir des semences appartenant à la variété sélectionnée.
La
conformité aux normes commerciale peut être obtenir par le contrôle des
cultures de production des semences et juger à postériori par des essais
culturaux, ce qui demande un temps assez long. Diverse techniques plus rapide
permet de déterminer l’identité variétale :
le blé : coloration par l’acide phénique.
Le haricot : par l’électrophorèse où il y a une forme et coloration
des graines.
L’état sanitaire
Consiste à contrôler les semences, qui peuvent
partir des germes de diverses maladies susceptibles d’être transmissent à la
plante au moment de la germination. Ces germes sont difficiles à détecter dans
le sol ou sur la semence, donc pour combattre les risques d’infection il faut
que la semence soit traitée contre toutes les maladies ou vecteurs des
maladies, ou bien encore contre certains ravageurs des cultures si possible.
Ces traitements se font sous forme d’enrobage des graines avec des produits
colorants, rouge, vert et parfois bleu.
Obtention variétale
C’est
l’aboutissement d’un long processus et des efforts considérables pour assurer
:
1. Une
stabilité variétale,
2. Un
potentiel élevé de productivité,
3. Une
homogénéité et une distinction positive des autres variétés existantes,
4. Une
qualité technologique requise
Le
chercheur doit avoir les caractères principaux voulue Fo, il reste à stabiliser
les caractères sur l’espèce, généralement cette stabilisation dure 8 ans.
Production de semences
C’est
une opération très indispensable dans l’agriculture, qui est malheureusement
très primitive, à cause d’un mauvais encadrement des agriculteurs, bien qu’une
semence certifiée améliore les rendements des cultures en plus, assurent une
production de qualité. Au niveau d’un
organisme spécialisé de production de semences, il y aura des techniciens
compétant pour informer les agriculteurs à l’usage de la semence certifiée.
Cette
production de semence doit passer obligatoirement par : la sélections de
semences (une sélection créatrice et une sélection conservatrice è
Cette dernière comporte la sélection sanitaire et la sélection généalogique).
Multiplication de semences
C’est
l’aboutissement d’un processus actif qui permet de multiplier et de reproduire,
par le biais de la sélection conservatrice, toute variété inscrite dans le
catalogue variétal. La génération de départ Go qui découle de la création de la
variété, est semée séparément « épislignes », le produit de ces lignées donne
des semences généalogiques de première génération G1.
Les
épis-lignes font l’objet d’un contrôle minutieux tout au long du cycle
végétatif de manière à ne conserver que ceux jugés suffisamment identiques au
type de la variété en multiplication tout en respectant les normes.
Semis
Le semis est un mode d’action
Mode de semis
Il
doit permettre une distribution régulière des graines et l’espacement optimal
entre les plantes, créant les conditions les plus favorables au développement
des cultures (lumière, matières nutritives, humidité, … etc.) et à
l’utilisation des facteurs de croissance par les plantes cultivées. Il existe
deux types principaux modes de semis, en plein et en ligne.
Semis en plein :
Les graines mises en terre ne forment ni lignes ni entre ligne et présentent
d’habitude une distribution irrégulière en superficie et en profondeur. Le semis
en plein se fait à la volée, à la main et à l’aide d’un semoir, l’enfouissement
des graines dans ce cas se fait à la herse.
Semis en lignes :
Les graines sont distribuées et enfouis suivant les lignes. Selon la largeur
des lignes, on distingue les semis en lignes simples en lignes rapprochée,
écartées, … etc.
Semis
en lignes, l’écartement entre les linges et entre les plantes. Ce mode de semis
est pratiqué pour les plantes n’exigent pas d’espacement important : orge, blé,
pois, … etc.
L’espacement
entre les plantes dans ce cas présente la forme d’un rectangle allongé. Les
plantes sont alors semis sur la ligne, ce qui exerce une influence négative sur
leurs développements aussi que sur la valeur et la qualité de la récolte. Des
recherches ont montré que la croissance et le développement des cultures sont
meilleurs en espacement présentant la forme du carré.
Figure 3 : schéma représentant le mode de semis
Cycle de végétation (Cycle de culture)
Le
cycle de culture est défini par le temps qui s’écoule entre la germination
d’une graine et la maturité de la plante. C’est donc la succession de phases de
croissance et de développement permettant à un végétal de s’implanter dans un
milieu et d’y vivre jusqu’à sa mort. Le cycle de végétation d’une plante
comprend deux grandes phases :
1.
la phase végétative,
2.
la phase reproductrice.
Ces phases se divisent en plusieurs étapes
d’importance et de durée variable selon les plantes.
Figure 4 : Schéma générale du cycle végétatif d’une plante
Les
principales étapes du cycle de végétation
Germination
et la levée
La
germination de la graine est la première étape du cycle de végétation. Elle
consiste à la sortie de l’embryon ou germe de la graine hors des téguments.
La
germination est donc le passage de la plantule de la vie ralentie à la vie
active. Pour que cette germination se
réalise, il faut que la graine remplisse des conditions externes et internes.
Les influences externes :
sont l’eau, l’air et la chaleur.
En
effet, c’est l’eau qui, traversant le tégument et pénétrant dans les cellules,
déclenche le développement du germe et les réactions biochimiques qui
l’accompagnent. C’est l’air qui les permet, puisque tout tissu végétal respire.
C’est enfin la chaleur qui les assure ; la mise en route et l’activité sont
fonctions de la chaleur.
Les conditions internes (ce sont
les conditions liées à la graine) : La graine doit être
vivante, bien constituée (bonne réserve alimentaire), bien mûre, et enfin, il
faut que la semence ne soit pas vieille.
L’ensemble
de ces quatre (4) conditions internes constituent la faculté germinative d’une
graine.
On
exprime la faculté germinative, par le nombre de semences qui ont germée
normalement pour (100) cent semences placées dans les conditions normales de
germination.
L’énergie
germinative c’est la rapidité de germination. On dit que l’énergie germinative
est suffisante, quand plus de la moitié des semences, ont germée dans le tiers
du temps nécessaire à la germination.
Vigueur à la levée
Plusieurs
facteurs peuvent occasionner collectivement ou individuellement une faible
vigueur à la levée. Parmi ces facteurs on peut citer :
ü l’excès
ou le manque d’eau,
ü une
faible fertilité du sol,
ü l’acidité
du sol,
ü une
température trop élevée ou trop basse ou une brûlure occasionnée par le vent de
sable.
Tallage
C’est
la période à laquelle le jeune plant émet des tiges secondaires appelées
talles. Une densité de semis trop forte inhibe le tallage. Ce dernier peut être
:
ü encouragé
par manque de compétition entre les plantes,
ü favorisé
par l’apport de la fumure azotée,
ü stimulé
par la destruction ou la mort du bourgeon de la tige principale occasionnée par
les insectes ou les maladies ou bien un passage par le rouleau.
Il
s’agit là d’une réponse hormonale et d’un mécanisme de survie de la
plante. Le tallage est aussi une caractéristique
variétale ; certaines variétés de sorgho ne tallent pas.
Montaison
C’est
la période où la tige se dégage du plateau de tallage et émet des nœuds et
entre-nœuds. Cette phase est aussi caractérisée par la différenciation et le
grossissement des inflorescences (épis ou panicules) qui montent dans les
gaines foliaires (partie basale de la feuille qui entoure plus ou moins
complètement la tige sur une longueur variable). La montaison se termine à la
fécondation.
Une
faible fertilité du sol, le stress hydrique, les dégâts causés par les insectes
et les maladies peuvent retarder l’élongation des entre-nœuds, ce qui résulte à
l'obtention d'une plante courte.
Floraison
C’est
un stade facilement observable, il permet d’estimer le cycle de la plante. La
floraison est le début de la phase reproductrice avec l'apparition des organes
reproducteurs. Ce stade s’observe quand plus de la moitié (50%) des plantes
d’une ligne ou d’une parcelle ont la moitié de leurs épis (chez le blé) ou
panicules (chez le sorgho) en fleur.
Nouaison
Transformation
de la fleur fécondée en fruit, début de la formation du fruit.
Fructification
Elle
correspond à la formation du fruit qui va contenir les graines.
Maturation
de la graine
La
graine est issue du développement de l’ovule fécondée par l’organe mâle. Dans
le fruit, elle prend sa forme et sa taille définitive. Sa maturité passe par :
1.
la maturité de récolte.
2.
la maturité physiologique.
Groupes de plantes
Les
plantes saisonnières
Ne
vivent que durant une saison ou durant quelques mois avant de disparaître en ne
laissant que leurs graines.
Exemple
: maïs, riz, sorgho, haricot, arachide.
Les
plantes bisannuelles
Plantes
dont le cycle de végétation s’échelonne sur deux années ;
ü La
première année : la graine donne une plante accumulant des réserves dans un
organe (racine, tige, feuille).
ü La
deuxième année : les réserves accumulées vont permettre, après le froid
hivernal, d’obtenir les graines servant à multiplier la plante.
Exemple
: l’oignon.
Les
plantes pérennes ou vivaces
Les
plantes pérennes ou vivaces restent durant de nombreuses saisons sur le
terrain. Elles ont la particularité d’avoir une partie de leur cycle de
végétation qui se renouvelle tous les ans durant plusieurs années. A partir de
la graine, il se forme une plante qui, arrivée à un certain stade de croissance
va produire des graines ou fruits tous les ans.
Associations nutritives « plante –
microflore »
Les
associations des plantes ont toujours donné de bons résultats. Les céréales
avec les légumineuses représentent la meilleure association des plantes
cultivées. Cependant, la monoculture favorise le développement des parasites et
rend très difficile, le maintien de la fertilité du sol. D’autres part, les
associations symbiotiques Plante – microflore, ont pour objectif, de fixer
l’azote atmosphérique au profit de la plante.
La plante cultivée dans son environnement (Les principaux soins culturaux)
Conduite d’une culture
Le
principe est de mettre les plantes d’une spéculation (les plants d’une culture
choisie), sur un sol agricole pour le but d’avoir des rendements.
Avoir
des rendements n’est pas si facile. Ainsi, beaucoup de travaux d’entretien des
plantes sont nécessaire avant d’arriver à la récolte. La conduite de la culture
dépend d'une bonne gestion du sol et de l'eau, parce que ces deux facteurs
créent des conditions idéales pour le développement des cultures.
La
conduite de la culture commence par la
préparation du sol, suivie de la
plantation (semis). Il est
préférable de faire pousser d’abord les plantules dans une pépinière puis de
les transplanter. Une fois semées ou transplantées, les plantes ont besoin de
soins. Certaines d’entre elles doivent être soutenues par des tuteurs. Il faut enlever les mauvaises herbes, tout en
veillant à ne pas endommager les racines ou autres parties de la plante pendant
le sarclage (binage). Certaines espèces demandent le buttage. Le sol doit être travaillé et sa structure
doit permettre à l’air et à l’eau de pénétrer. Il faut enrichir le sol avec des
éléments fertilisants et lutter contre les ennemis des cultures. Des
irrigations sont indispensables pour réussir une culture.
La
maturité de la plante varie en fonction de la partie à utiliser. Les fruits et les graines ont besoin d’être
entièrement développés. Certaines cultures ne mûrissent pas de façon uniforme,
des récoltes échelonnées sont nécessaires.
Lutte
contre les adventices
L’ennemi numéro 01 pour une bonne production
végétale est « les plantes adventices » (mauvaises herbes). La lutte
contre les adventices ne peut se réduire à l’emploi d’herbicides, certes
efficaces mais limités, notamment par des problèmes de résistance.
Toutefois,
la lutte contre les adventices peut aussi effectuer en perturbant le cycle de
développement et de levée des adventices par l’allongement des rotations, la
date de semis, le faux semis (un travail du sol pour stimuler la levée
d’adventices pour les détruire avant le semis).
Lutte
contre les agents pathogènes
Les
agriculteurs craignent les maladies des plantes, car elles provoquent des
pertes économiques considérables. Le diagnostic, le phénomène d’accoutumance,
la méthode de lutte, le cycle de l’agent pathogène, … etc., sont des véritables
problèmes devant n’importe quel agriculteur. Pour combattre ces agents
pathogènes, il faut y’avoir la collaboration entre l’agriculteur et l’agronome.
Rendement
d’une culture et ses composantes
Ce
sont plusieurs facteurs qui peuvent influencer positivement ou négativement sur
les rendements.
Une
bonne photosynthèse accompagnée de l’approvisionnement de la plante en eau et
en éléments fertilisants améliore les rendements.
Protéger
la plante contre les agents pathogènes pourra aider la plante à donner le
maximum de production.
Choisir
la bonne variété, s’adapter avec le climat, améliorer la structure du sol,
... etc., n’ont qu’à améliorer ces
rendements qui représentent la source d’argent pour l’agriculteur. Cependant, la bonne gestion est le moyen le
plus efficace pour réussir la production agricole.
Un
bon agriculteur est un excellent gestionnaire (du temps, de l’argent, du temps,
des conditions climatiques, du personnel, ... etc.).
Fertilisation
C’est
le processus d’apporter au sol les éléments minéraux nécessaires à la
croissance et au développement d’une culture.
Ces éléments peuvent
être de deux types : è les engrais et è les amendements.
Les
objectifs finaux de la fertilisation sont d'obtenir le meilleur rendement
possible prenant en considération les autres facteurs (qualité du sol, climat,
potentiel génétique des cultures, apports en eau, moyens d'exploitation).
Le principe
de base de la fertilisation est de restitué
au sol les principaux éléments
fertilisants qui ont été déjà
prélevés par l’ancienne spéculation (culture), et même plus.
Il faut donc faire des avances au sol pour obtenir des forts rendements.
Le
Ca, P, K sont assez bien retenus dans le sol, tandis que l’N se lessive
facilement. Donc dans un plan de fertilisation, il faut penser à ajouter les
besoins totaux des 3 éléments cités, contrairement à l’N è
il faut échelonner (partagé) les apports.
La restitution chimique doit toujours
être égale ou supérieur (= ou >)
aux besoins théoriques. NPK (engrais) et Ca (la
chaux) représentent les éléments de la fertilisation/amendement.
Engrais minéraux
Ce
sont destinés à compenser les éléments réellement exportés par les végétaux,
ainsi que les pertes de toute nature.
Les engrais
sont appliqués aux sols en bonne état de fertilité, disposant des réserves
suffisantes et fournissent
avec une fumure moyenne avec de bon rendement.
C’est l’action
de recueillir, sur le champ,
les produits agricoles.
C’est donc l’opération de collecter les plantes, fruits
et légumes par cueillette, fauchage, arrachage, suivie d’un stockage
provisoire (hangar, silo) avant consommation ou transformation.
La récolte, avant
d’arriver au consommateur, est suivie par plusieurs opérations :
1. Stockage,
2. Lavage
3. Triage,
4. Conditionnement,
5.
Exposition du produit aux marchés.
Figure 5 : Photos représentant quelques types de récoltes
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