I.
Introduction
L’environnement
agricole précaire et le déficit alimentaire sont aggravés par les pertes
culturales dues aux ravageurs aux maladies et aux adventices. En raison des
conditions aléatoires de conservation des denrées et des conditions climatiques
favorables à leurs développements, les pertes culturales causées par ces pestes
prennent ces derniers temps des proportions de plus en plus alarmantes estimée
a au moins 10 à 40 % de la production.
Un
moyen de stabiliser et d’accroitre la
production consiste à protéger les cultures contre les ravageurs et les
adventices présents dans les écosystèmes cultivés. L’objectif de la protection
des plantes a conduit après la seconde guerre mondiale, l’utilisation accrue
des techniques chimiques pour combattre contre les ravageurs. Dès lors, les
gains de productivité agricole réalisée étaient attribués largement à
l’introduction des pesticides synthétiques et des engrais non-organiques.
La
persistance des ravages due aux pestes a amené les chercheurs à s’investir dans
l’étude de l’adoption des méthodes de lutte contre celle-ci, en particulier
celle des pesticides chimiques.
Cependant
la protection des cultures par l’utilisation incontrôlées des produits
synthétiques a des conséquences économiques, écologiques et sanitaires
néfastes. Ainsi, en vue d’enrayer
l’utilisation abusive des pesticides synthétiques le concept de gestion
phytosanitaire intégrée a été introduit dans le programme de protection des
végétaux.
L’objectif
de ce cours est de :
Ø Faire prendre conscience aux étudiants de la
valeur ajoutée qu’apporte la Gestion Phytosanitaire intégrée, lors de la mise
en place et la gestion des parcelles de cultures horticoles.
Ø Préserver la biodiversité animale et
végétale.
Ø Maintenir la qualité des sols et des eaux naturelles indispensable à une production durable des cultures
I.
Définition de quelque
concepts de base de la gestion phytosanitaire intégrée
1.1-
Gestion Phytosanitaire intégrée
Ø C’est
l’application de la meilleure combinaison technique dans le but de garder les
ennemis des cultures à un niveau où ils ne peuvent pas causer de dommage
économique, tout en protégeant l’environnement et la santé humaine. C’est aussi
d’éviter de dépendre seulement d’une seule mesure de contrôle et surtout
de réduire la dépendance aux pesticides
chimiques de synthèse.
Ø C’est
un système qui dans le contexte de développement des cultures et la dynamique
des populations des ennemies des cultures (pestes) utilises des techniques et
des méthodes disponible d’une manière aussi compatible qu’il soit possible de
maintenir les ennemies des cultures au-dessous du niveau de dommages économique
Ø C’est
un système qui combine l’analyse critique des problèmes phytosanitaires et une
solution très large de tactique de gestion
afin de produire une relation : « Maximum bénéfice en
minimisant en même temps les effets adverse sur la santé humaine et
l’environnement »
Ø Elle
consiste en la prise en considération attentive de toutes les méthodes de
protection des plantes disponibles et, par conséquent, l’intégration des
mesures appropriées qui découragent le développement des populations
d’organismes nuisibles et maintiennent le recours aux produits
phytopharmaceutiques et à d’autres types d’interventions à des niveaux
justifiés des points de vue économique et environnemental, et réduisent ou
limitent au maximum les risques pour la santé humaine et l’environnement.
Ø C’est
un système qui privilégie la croissance de cultures saines en veillant à
perturber le moins possible des agroécosystèmes et encourage les mécanismes
naturels de lutte contre les ennemis des cultures.
Ø C’est une application durable de
gestion des ennemies des cultures qui met l’emphase sur
la participation des agriculteurs dans la sélection et l’intégration de
tactique de contrôle compatible entre elle et aussi avec l’environnement et la
santé humaine dans le but de réduire les pertes au-dessous du seuil économique
afin de pouvoir offrir au marché des produits de qualité nationalement et internationalement
compétitif.
è
Ella a pour objectif de réduire l’utilisation des pesticides afin de minimiser
l’impact environnemental et le coût de la lutte tout en maximisant les résultats
économiques de l’agriculteur.
1.2-
Le rendement maximal potentiel
C’est le rendement obtenu à partir des cultures
produites dans des parcelles et dans des conditions expérimentales, avec
recours maximum aux dernières technologies et ressources. C’est le rendement le
plus élevé envisageable pour une variété donnée, cultivée dans les conditions
idéales.
1.3-
Le rendement réel
C’est le rendement obtenu à partir de cultures
produites dans les conditions réelles rencontrées par les producteurs avec les
mêmes variétés que dans les parcelles expérimentales. Les rendements réels sont
souvent inférieurs aux rendements potentiels.
NB : La différence entre rendement potentiel et rendement
réel est due à une série de facteurs environnementaux, notamment le type de
sol, la variété de plante cultivée, les pratiques agronomiques, le temps et les
nuisibles. Les activités de recherche, de vulgarisation et de formation
agronomique visent à trouver des moyens d’améliorer les rendements réels pour
qu’ils se rapprochent des rendements potentiels, par exemple en manipulant des
facteurs agronomiques et environnementaux qui réduisent les rendements.
L’objectif global de la gestion des nuisibles des est donc d’empêcher, de
réduire et de maintenir l’effet des nuisibles à des niveaux où ils ne
constituent plus des obstacles à l’obtention de rendements réels plus élevés.
C’est de cette façon que les interventions de gestion des nuisibles augmentent
les rendements.
1.4-
Nuisibles
Un
nuisible est un organisme qui cause des dégâts aux cultures, au bétail et aux
humains, provoquant des pertes de revenu et de nourriture et des maladies. Le
terme « nuisible » se réfère au rôle d’un organisme qui aggrave la
faim, la pauvreté et les maladies. Le terme « nuisible » est donc
plus socioéconomique que biologique, puisqu’il il se rapporte principalement
aux aspects sociaux et économiques des activités humaines. Un organisme n’est
pas un nuisible dans son habitat naturel (par exemple les insectes dans les
herbes sauvages et la végétation naturelle), mais dès qu’il entre en conflit
avec l’homme et ses intérêts (par exemple les insectes dans les cultures), il
est considéré comme un nuisible. Le Tableau 1 donne une liste des catégories
d’organismes qui peuvent être des nuisibles des cultures ou des produits
stockés.
Parmi
les nuisibles, le terme « ravageur » est souvent réservé aux
arthropodes et autres catégories d’animaux. Le terme « vecteur » est
utilisé pour désigner les nuisibles qui transmettent des organismes qui causent
des maladies aux cultures, à l’homme et au bétail. Les microorganismes qui
causent des maladies chez les plantes sont souvent désignés sous le nom
d’« agents phytopathogènes ». Les mauvaises herbes sont des nuisibles
qui sont normalement considérés comme causant des problèmes agronomiques.
Tableau1 : Nuisibles des cultures
Nuisibles |
Description |
Arthropodes : |
Insectes et acariens qui se nourrissent de plantes et/ou
qui transmettent des microbes vecteurs de maladies |
Microorganismes : |
Champignons, bactéries
et virus qui causent des maladies chez les plantes |
Mollusques : |
Escargots et limaces qui se nourrissent des plantes |
Nématodes phytoparasites : |
Se nourrissent des
racines et autres parties des plantes |
Vertébrés : |
Rongeurs et oiseaux qui se nourrissent des plantes |
Mauvaises herbes : |
Font concurrence aux
cultures pour l’espace, la lumière, l’humidité et les nutriments du sol
nécessaires à une saine croissance des plantes |
1.5-
Ennemis naturels
Beaucoup
d’organismes trouvés sur les cultures attaquent d’autres espèces et/ou s’y
reproduisent. Ces organismes sont connus sous le nom d’ennemis naturels. Les
ennemis naturels courants des nuisibles sont les parasitoïdes, les prédateurs
et les agents entomopathogènes (Encadré 1).
èLes parasitoïdes
sont des ennemis naturels qui tuent et empêchent la propagation des nuisibles
en vivant et en se développant dans
leur corps. Les principaux parasitoïdes sont
des mouches ou des guêpes minuscules
qui pondent leurs œufs dans ou
sur le corps des nuisibles. Lorsque ces
œufs éclosent, ils se transforment en larves qui se
nourrissent des tissus internes du nuisible,
s’y développent et tuent ainsi le nuisible. Le corps du nuisible mort ne se
décompose pas, mais durcit. Ce corps durci s’appelle « momie ». Les parasitoïdes
adultes émergent des « momies » et tuent d’autres nuisibles en y pondant
leurs œufs. èLes prédateurs
sont des ennemis naturels qui tuent et empêchent la propagation des nuisibles
en les attaquant et en se nourrissant d’eux. La plupart des prédateurs des
insectes et acariens nuisibles sont d’autres insectes et acariens, par
exemple la coccinelle prédatrice, les syrphes, et les acariens prédateurs
appelés phytoséiides. èLes agents
entomopathogènes sont des ennemis naturels qui tuent et empêchent la propagation
des insectes et acariens en causant des
maladies dans leur corps. Quand
l’insecte ou acarien hôte meurt, le cadavre se présente sous la forme d’une «
momie » Les agents entomopathogènes comprennent, par exemple, des espèces de certaines bactéries,
champignons, nématodes, protozoaires ou
virus. Les agents entomopathogènes constituent la matière active utilisée
dans les biopesticides du commerce. Les biopesticides à base de spores de
bactéries ou de champignons sont les produits les plus courants. Les
biopesticides sont souvent appliqués de la même manière que les pesticides
chimiques ; mais les matières actives vivantes (par exemple champignon) qui y
sont contenues se reproduisent,
assurant ainsi le contrôle permanent des nuisibles et ne nécessitant donc
qu’une application unique. |
II.
Dégâts aux cultures
Les
agents de vulgarisation et les producteurs considèrent souvent les dégâts aux
cultures comme synonymes de perte de rendement. Or les dégâts aux cultures
désignent les dégâts ou dommages aux plantes, mais ces dégâts n’entraînent pas
forcément la perte de rendement. Les dégâts que les nuisibles infligent aux
cultures peuvent être directs ou indirects.
• Dégâts directs :
dégâts aux parties de la plante qui sont récoltées pour la consommation et/ou
la vente (par exemple feuilles des légumes-feuilles), causant des pertes de
rendement
• Dégâts indirects :
dégâts aux parties de la plante qui ne sont pas consommables ou
commercialisables (par exemple feuilles des légumes-racines). L’effet des
dégâts indirects sur la perte de rendement est imprévisible et souvent moins
grave que celui des dégâts directs. Selon le type et l’âge de la culture et le
moment où le nuisible attaque, une plante qui a perdu des feuilles peut en fait
récupérer en produisant de nouvelles feuilles ou des feuilles de remplacement.
2.1.
Perte de rendement
La
perte de rendement est la perte partielle ou totale de parties consommables ou
commercialisables des plantes cultivées. Cette perte peut se traduire en termes
de quantité ou de qualité. Pour les cultures, il est plus facile de repérer et
d’évaluer les pertes quantitatives que les pertes qualitatives. Les pertes
qualitatives sont dues à une réduction de la valeur nutritive ou de la valeur
commerciale du produit. Ces pertes sont souvent négligées dans des conditions
socioéconomiques pauvres : elles sont cependant très importantes dans le
commerce des fruits et légumes. Divers facteurs qualitatifs peuvent inciter les
négociants à rejeter un produit, particulièrement sur les marchés
internationaux :
Ø Fruits
talés
Ø Feuilles
déformées et décolorées
Ø Racines
de stockage endommagées
Ø Apparition
d’organismes vivants ou morts (par exemple insectes, acariens)
Ø Apparition
d’organismes de quarantaine
Ø Résidus
de pesticides.
2.2.
Abondance de nuisibles
et perte de rendement
Des
dégâts importants provoqués par les nuisibles peuvent souvent entraîner des
pertes totales de rendement au cours de la période entre la plantation et la
récolte. L’abondance de nuisibles et l’importance des dégâts aux cultures ne
sont cependant pas forcément toujours un indicateur de l’importance des pertes
de rendement à prévoir : il faut donc se garder des mauvaises décisions de
gestion des nuisibles. Pour certains nuisibles (par exemple les nuisibles des
feuilles des légumes-feuilles), une infestation plus importante entraîne des
pertes plus élevées. Dans d’autres cas (par exemple pour les insectes vecteurs
de maladies des plantes), même les infestations légères peuvent causer des
pertes de rendement élevées. Pour certains autres types de nuisibles, bien que
des infestations importantes de nuisibles puissent causer une défoliation alarmante
des plantes, elles n’entraînent pas nécessairement des pertes élevées de
rendement. Le rapport entre l’abondance de nuisibles et la perte de rendement
est complexe et dépend de beaucoup de facteurs, notamment :
Ø Moment
de l’attaque du nuisible
Ø Age
et stade de développement de la plante au moment de l’attaque
Ø Stade
de développement des organismes nuisibles
Ø Conditions
de croissance/agronomie de la culture
Ø Durée
de l’infestation par le nuisible, la maladie et les mauvaises herbes.
III.
Seuil économique
Il
y a généralement un seuil d’infestation par les nuisibles ou de dégâts aux
cultures qui constitue le niveau maximum tolérable, car l’expérience montre que
des dégâts supplémentaires entraîneraient des pertes de rendement
significatives. Les dégâts sont généralement acceptables en dessous de ce
seuil, car l’expérience montre aussi qu’en dessous de ce seuil, les plantes
peuvent supporter certains dégâts, et que les dégâts observés ne causeront pas
de pertes de rendement économiques. La lutte contre les nuisibles n’est pas
nécessaire lorsque l’infestation ou les dégâts à la culture sont en dessous du
seuil où ils causeront des dégâts économiques. En d’autres termes, un certain
niveau de dégâts à la culture par les nuisibles n’empêche pas d’obtenir des
rendements élevés. Les producteurs doivent donc établir le niveau tolérable de
densité de nuisibles ou de dégâts aux cultures pour les guider dans leurs
décisions de gestion des nuisibles.
Le
terme « seuil économique »
est employé pour désigner le niveau de population de nuisibles ou de dégâts en
dessous duquel les mesures de lutte sont inutiles. Le seuil économique est
aussi parfois appelé seuil d’action
puisqu’il représente le point à partir duquel des actions ou mesures sont
enclenchées. Le seuil économique ou d’action est extrêmement dynamique et
flexible ; en voici quelques caractéristiques :
Ø Il
s’applique à l’utilisation des pesticides pour faire baisser la population des
nuisibles afin qu’elle passe d’un niveau élevé à un niveau bas.
Ø Il
ne s’applique pas à l’utilisation d’ennemis naturels qui empêchent la
population des nuisibles d’atteindre des niveaux élevés.
Ø Il
ne s’applique pas aux pratiques agricoles qui contribuent à empêcher les
infestations de nuisibles d’atteindre des niveaux dangereux.
Ø Il
varie d’un nuisible à l’autre : il est élevé pour les nuisibles qui
causent des dégâts indirects, mais faible pour ceux qui causent des dégâts
directs.
Ø Il
varie d’un producteur à l’autre, même dans le même environnement et pour la
même variété de culture, et dépend des normes du consommateur. Les producteurs
adoptent des mesures plus rigoureuses de gestion des nuisibles s’ils ont pour
objectif de vendre leurs produits dans les marchés des sociétés à revenus
élevés. La contamination du produit par des fragments et des déjections de
nuisibles peut également pousser les producteurs à prendre des mesures
rigoureuses de gestion des nuisibles. Ces conditions se traduiront par des
seuils économiques bas pour les nuisibles. D’autre part, des seuils économiques
plus élevés seront appliqués si les producteurs visent à vendre leurs produits
dans des marchés où dominent les sociétés à faibles revenus. Les clients à
faible revenu représentent souvent des débouchés pour les marchandises
endommagées, alors que les mêmes produits de qualité inférieure seraient
rejetés par des personnes à revenus élevés avec des exigences de consommation
plus élevées. Généralement donc, les seuils économiques diminuent à mesure que
la valeur des cultures augmente ; et les seuils économiques sont souvent
élevés pour les producteurs du secteur vivrier et bas pour les producteurs
commerciaux.
Ø Il
varie d’un endroit à l’autre, puisque les conditions agroécologiques qui
affectent les populations varient selon les endroits.
Ø Il
varie d’une saison à l’autre, puisque les conditions de température, de
précipitations et d’humidité qui affectent les populations varient selon les
saisons.
La
détermination du seuil économique est donc complexe et difficile et on laissera
souvent aux chercheurs le soin d’effectuer les investigations requises. Les
producteurs comptent généralement sur l’expérience d’infestations antérieures,
et non sur des seuils économiques, pour décider s’il faut traiter ou non les
infestations qui se présentent. Les agents de vulgarisation doivent
être prudents lorsqu’ils présentent aux producteurs le concept de seuil
économique.
IV.
Surveillance de l'état phytosanitaire
Il a déjà été mentionné que le producteur doit
avoir des connaissances spéciales sur l'aspect phytosanitaire de la production.
Il faut qu'il soit en mesure de recenser régulièrement les ravageurs et les
auxiliaires présents dans son jardin. Un des points essentiels de l'instruction
du producteur est par conséquent la reconnaissance des espèces de ces
différents organismes. Avec les instructions qui lui sont fournies par les
services techniques, le producteur est ainsi en mesure de déterminer les
moments les plus opportuns pour les traitements.
Dans
le cadre du contenu du cahier des charges du producteur, cela signifie que
l'état sanitaire de la culture puisse être connu en toute circonstance :
ü par
des observations périodiques des cultures et par le choix des méthodes et
mesures de lutte antiparasitaire selon les méthodes de lutte intégrée publiées ou
selon les adaptations régionales ou nationales de ces méthodes.
ü par
l'enregistrement succinct des résultats des contrôles périodiques des actions
de lutte, en particulier de toute application d'insecticides, de fongicides,
d'herbicides et d'autres préparations.
4.1.
Méthode de surveillance
Ces
normes sont utilisables dans des parcelles de 1 à 5 ha et plus. Les contrôles
sont effectués aux moments les plus critiques du développement des plantes et
des ravageurs; ces moments sont en général successivement l'hiver, l'époque
préflorale et postflorale. En cas de développements imprévus, des recensements
supplémentaires doivent être effectués.
4.1.1.
Le contrôle visuel
Il
consiste en un dénombrement périodique des ravageurs, ou de leur dégât, ainsi
que des auxiliaires actifs dans la culture. On examine un certain nombre
d'organes représentatifs de l'arbre (bourgeons, inflorescences, bouquets
fruitiers, feuilles, fruits, pousses, etc.). Le contrôle doit porter sur l00 à
300 organes (voire 1000 fruits pour N=contrôle des nouvelles pénétrations de
carpocapse), choisis au hasard sur 10 à 50 arbres par parcelle (2-20 organes
par arbre). Les données ainsi récoltées, enregistrées sur une fiche appropriée
pennettant d'obtenir le pourcentage d'infestation" (nombre de ravageurs ou
de dégâts observés sur 100 organes) auquel se réfèrent les seuils de tolérance
indicatifs proposés. L'importance de ces dénombrements sera chaque fois adaptée
et limitée aux ravageurs qui présentent un danger réel, propre à la saison et à
la culture considérée. Ils doivent donc être basés sur une bonne connaissance
des ravageurs et du verger. Le contrôle des arbres de référence doit parfois
être complété par une visite systématique de la culture.
Le
frappage
Il
permet d'obtenir un échantillonnage représentatif de la faune des
"ravageurs" et surtout, des "auxiliaires" et des
"arthropodes indifférents" présents sur les arbres d'une culture.
A
l'aide d'un entonnoir muni d'un bocal et d'un bâton ad hoc, on frappe un
certain nombre de petites branches (3 x 33 (34) ou 2 x 50 branches) sur des
arbres différents et on obtient ainsi un échantillon provenant de l00 branches.
Les captures, examinées pour identification et dénombrement, donnent d'utiles
informations qui complètent avantageusement celles provenant du contrôle visuel,
surtout en ce qui concerne les auxiliaires.
V. Échantillonnage et procédures
d’échantillonnage
L’échantillonnage
est nécessaire pour déterminer quand, où et comment un problème de ravageurs ou
de maladie peut être traité ainsi que pour éviter les attaques hors saison ou
pour remédier aux problèmes qui ne sont pas correctement éradiqués par les
cycles réguliers de contrôle préventif.
L'échantillonnage
permet de garder un oeil sur chaque étape de l’opération afin de détecter les
problèmes à l’avance ainsi que d’évaluer l’efficacité des traitements appliqués
lors des cycles réguliers. Les procédures d’échantillonnage concernant un
problème spécifique servent de guide pour professionnels prennent des décisions
quant aux doses, aux produits, à l’endroit et à la date du traitement.
Méthode
d’échantillonnage Echantillonnage:
Opération consistant à identifier un sous-groupe d’individus dans une
population afin d’y recueillir des données statistiques • Echantillon:
groupe d’individus qui a été sélectionné • Qualité primordiale d’un échantillon est d’être
représentatif de la population • Un
échantillon non représentatif fournit des données et paramètres biaisés |
5.1.
ÉCHANTILLONNAGE DES MAUVAISES HERBES
L’objectif de cet échantillonnage est
d’identifier les zones où poussent des mauvaises herbes afin de décider du type
de traitement à appliquer pour résoudre le problème en question, sur la base de
l’identification de chaque type de mauvaise herbe, de leur stade de croissance
et du degré d’infestation.
5.1.1.
Méthode
Une
inspection sur le terrain est réalisée à pied,
ou à moto afin d’évaluer visuellement l’état des mauvaises herbes en
inspectant la surface plantée ainsi que les drains, les bords de route et les
bordures
5.2.
ÉCHANTILLONNAGE EN VUE DE DÉCELER LES
RAVAGEURS ET MALADIES DANS LA PLANTATION
L’objectif de cet échantillonnage est de
détecter et de traiter toute maladie ou tout problème d’insecte affectant le
plant à un stade très précoce d’infection pour l’empêcher de devenir endémique
et d’engendrer un problème de production. La procédure d'échantillonnage
comprend :
5.2.1.
Méthode
L’échantillonnage
relatif aux ravageurs et maladies se fait sur l’ensemble de la surface plantée
et la méthode utilisée varie en fonction de l’âge de la culture,
5.2.2.
Paramètres d’évaluation
Les
paramètres d’évaluation et l’échelle de gravité sont établis pour chaque
région, zone ou exploitation en fonction des problèmes rencontrés et doivent
être bien connus.
5.3.
SITES D’ÉCHANTILLONNAGE
L’échantillonnage
visant à identifier les ravageurs et maladies se fait sur un minimum de 25
plants par hectare, répartis sur quatre plates-bandes. Pour déterminer les
sites d’échantillonnage, mesurer 15 pas à partir du centre de la limite
supérieure du bloc et marquer le premier plant. À partir de là, mesurer 30 pas
en ligne droite et ainsi de suite jusqu’à la limite inférieure de la
plate-bande.
5.3.1.
ÉCHANTILLONNAGE POUR LES RAVAGEURS ET
MALADIES SUR LE FEUILLAGE
Cet
échantillonnage vise uniquement les ravageurs et maladies présents sur les
feuilles. Pour débuter l’étude, sélectionner 10 plants successifs en commençant
par le premier plant du site d’échantillonnage et retirer la plus jeune feuille
de chaque plant. Collecter toutes les feuilles et les analyser pour déterminer
et identifier tout symptôme d’attaque par Phytophthora, Erwinia, Thecla,
Naphaea et des borers, ou des symptômes de plants brûlés et perdus.
5.3.2.
ÉCHANTILLONNAGE POUR LES RAVAGEURS ET
MALADIES SUR LES RACINES
Les plants n° 1 et 10 de chaque site
d’échantillonnage sont retirés délicatement à l’aide d’une pelle ou d’un long
couteau pour examiner en détail le système racinaire et l’état du sol. Ensuite,
identifier la présence de ravageurs ou de maladies, ou de dégâts causés par ces
derniers, et les évaluer en fonction du niveau d’infection et d’infestation.
Après cela, replanter les plants sur le site. Cette opération vise à déterminer
les problèmes causés par les symphyles, les escargots, les cochenilles, les
vers blancs et les rongeurs ainsi que l’état général du système racinaire.
5.3.3.
ÉCHANTILLONNAGE EN VUE DE DÉCELER LES
COCHENILLES SUR LE FEUILLAGE
Pour
échantillonner la plantation à la recherche de cochenilles, sélectionner les
plants n° 1 et 10 de chaque site d’échantillonnage et retirer deux feuilles du
milieu du plant ; examiner la base de chaque feuille pour détecter la présence
de cochenilles. Placer les feuilles à l’envers sur les plants pour indiquer
l’endroit de l’échantillonnage.
5.3.4.
CONTRÔLES SUPPLÉMENTAIRES
La présence de tous les autres ravageurs et
maladies est également vérifiée sur les plants échantillonnés et dans leurs
alentours à la recherche de cochenilles, en prenant note du nombre de plants
affectés. Sur la base de l’analyse de cet échantillon, il y a lieu de prévoir
les contrôles nécessaires et de prendre des mesures.
Ci-dessous, les documents du cours à télécharger
A. Généralités sur la protection intégrée10111990ACi-dessous, les documents du cours en PDF à
télécharger
Document à consulter pour un approfondissement et une meilleure
compréhension du cours
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